La colonne de réfugiés semblait s'étendre à l'infini. Je marchait le regard perdu dans mes pensés en fixant l'épée de mon père, seul vestige de ma famille.
Nous finîmes par arriver en vue de Hurlevent qui me paru bien terne en comparaison de Lordaeron. Les réfugiés furent dirigés vers différent abris et moi, n'ayant pas de famille, je fus dirigé vers l'orphelinat.
J'y passais 4 ans avant de pouvoir quitter cet endroit et commencer à travailler. Je trouvais rapidement un emploi de palefrenier dans les écuries du palais. Cette période ne fut pas très heureuse et rongé par les souvenirs je sombrait peu à peu dans l'alcool et les bagarres.
Jusqu'au jour où je fis une rencontre qui changea ma vie.
J'étais accoudé au comptoir d'une taverne de la vieille ville buvant une énième chope de bière, lorsqu'un homme s'assit à coté de moi. Etant d'une humeur massacrante je sommais l'homme de changer de place. ce dernier me demanda gentiment de me calmer, et ajouta qu'à mon âge ma place était dans les salles de classe et non au comptoir d'une taverne.
Mon orgueil fit bouillir mon sang et je défiais l'homme de m'affronter dans la rue. Sans mot dire l'homme se leva et me précéda dans la ruelle.
Nous étions face à face mais je ne pus rien discerner dans son regard d'acier. Il se tenait face à moi impassible, son épée encore au fourreau.
Ni une ni deux je m'élançais sur lui en hurlant l'épée de mon père dans la main.
Au moment où je frappais son arme s'éleva à une vitesse folle pour parer mon attaque. Je m'acharnais à le frapper mais l'homme parait tous mes coups avec une facilité déconcertante.
Je rassemblais enfin toute ma force en une seule attaque, en réponse l'homme ne tenta pas de parer mais lança lui aussi une attaque...contre mon épe qui se brisa net sous le choc.
Je tombais à genoux anéanti devant ce qui était les reste du seul souvenir de mon père, et devant la honte de ce que mon père aurait ressenti devant ce que j'étais devenu.
Et soudain, au milieu de mes sanglots, une main bienveillante mais puissante se posa sur mon épaule.
La voix sombre de l'homme retentit:
"Tu es fort et courageux ,mais tu es encore jeune et tu manques de repère. Viens me voir demain à la garde de hurlevent."
Il me tendit un parchemin et s'en retourna dans la nuit.
Le lendemain je me présentait à la garde où je remis le parchemin au premier officier que je croisais. Celui me dévisagea puis me fis signe de le suivre .Nous arrivâmes à une pièce que je reconnu immédiatement comme la salle du trône du roi Lothar. Et au centre de cette pièce trônait l'homme qui m'avait vaincu. Je tombais aussitôt à genou, honteux de ma méprise.
Le roi s'adressa à moi en ces termes:
"Relève toi jeune homme. Je ne reconnais pas là le fougeux combattants qui m'a défié hier"
Le roi Lothar était la plus fine Lame du Royaume, l'ami du sorcier Medivh lui même.
"Désormais tu servira au chateau en tant qu'écuyer, et si tu t'acquite bien de tes tâches tu recevra mon ensignement"
Dès ce jour je partageais mon temps entre l'école, que le Seigneur Lothar qualifiait d'indispensable, mes tâches d'ecuyer et le maniement des armes sous la houlette du roi.
Je passais ainsi deux ans à son service jusqu'à ce que j'atteigne l'age de rejoindre la garde de Hurlevent.
J'y servis du mieux que je pus en la qualité de Lieutenant, j'étais reconnu comme une fine lame. Et je retrouvais peu à peu la joie de vivre...